Algérie : Cap et résultats de l'économie

  • Création : 1 juin 2005

 

 

Le commerce extérieur :

En 2004, le commerce extérieur algérien a bénéficié de la hausse du baril de pétrole. Les exportations ont atteint un nouveau record avec près de 31,7 milliards $ (Mds $). Les importations en forte croissance, +34,47 % à 18,2 Mds $ sont tirées par la consommation publique et privée ainsi que par les programmes dans le BTP. L'excédent commercial augmente de +24,6 % à 13,51 Mds $.

 

Selon les données du centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des douanes, les exportations algériennes constituées presque exclusivement d'hydrocarbures (97,5 %), ont fait un bond de +32,96 %, et passent de 23,84 Mds $ en 2003, à 31,713 Mds $ en 2004.

Cette performance est d'abord explicable par le prix des hydrocarbures. Avec une moyenne en 2004 de 38,24 $ le baril pour le Brent (pétrole de référence en Europe), les cours du brut ont été supérieurs de 34 % à ceux de 2003 (28,46 $/b). La hausse des exportations s'explique aussi par l'augmentation de la production algérienne de pétrole qui atteindrait actuellement 1,5 millions de barils par jour.
Les principaux clients de l'Algérie sont les Etats-Unis (23,15 % des ventes algériennes), l'Italie (16,70 %), la France (11,40 %), l'Espagne (11,25 %), les Pays-Bas (7,44 %), le Canada (5,69 %) et le Brésil (5,61 %).
Les exportations hors hydrocarbures demeurent insignifiantes avec 788 millions $. Les importations, libellées en dollars, ont enregistré une forte progression de +34,47 % et atteignent 18,2 Mds $. Une partie de cette progression résulte d'un effet de change lié à l'évolution du rapport euro-dollar entre 2003 et 2004 (appréciation d'environ 11% de la monnaie européenne).
Les principaux fournisseurs de l'Algérie sont la France (22,67 % des achats algériens), l'Italie (8,53 %), l'Allemagne (6,90 %), les Etats-Unis (6,158 %), la Chine (5,02 %) et l'Espagne (4,85 %). L'Algérie importe près de 50% de l'Europe.
La structure des importations algériennes demeure globalement inchangée. Les biens d'équipement industriels et agricoles représentent, avec 7,23 Mds $, 39,7 % des importations avec une place importante pour le secteur automobile (1,4 Mds $). Les matériaux de construction et les demiproduits arrivent en seconde position (25,29 % du total) à 4,60 Mds $, suivis des produits alimentaires (19,8%) à 3,60 Mds $ et des biens de consommation (15%) à 2,76 Mds $.

Exportations en hausse en 2005 :

Les recettes d'hydrocarbures de l'Algérie ont atteint 9,27 milliards de dollars au premier trimestre de 2005, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) d'Algérie. Cette performance qui représente une croissance de 26,74% par rapport à la même période 2004, s'explique par la hausse des prix du pétrole sur le marché international. Mais les exportations hors hydrocarbures de l'Algérie, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), demeurent marginales ne représentant que 2,12% du volume global.
En dehors des hydrocarbures, l'Algérie a surtout exporté pendant cette période les demi-produits pour une valeur de 152 millions de dollars, les produits bruts (22 millions de dollars) et les produits alimentaires (13 millions de dollars). Les autorités algériennes sont en train de prendre des mesures pour diversifier les ressources économiques, mettant l'accent sur le développement de secteurs entre autres agricole et touristique, afin de se débarrasser de l'actuelle forte dépendance des produits d'hydrocarbures.

Facture alimentaire en hausse :

Les importations de l'Algérie en biens alimentaires ont été évaluées à 721 millions de dollars au premier trimestre 2004, contre 649 millions au premier trimestre 2003, indique le rapport du CNIS.
Cette hausse de 11,09 % traduit, une fois de plus, la forte dépendance du pays en matière de produits alimentaires, d'autant que ceux-ci occupent le troisième rang dans la structure des importations nationales avec une quote-part de 19,47 %. Les statistiques du Centre révèlent que l'augmentation des achats concerne plus les laits et les produits laitiers qui ont enregistré une augmentation considérable de 65,75 %. La valeur de ces produits qui occupent 25,84 % dans la structure des importations alimentaires, est passée de 112,4 millions de dollars au premier trimestre 2003 à 186,3 millions au premier trimestre 2004.
Il en est de même pour les huiles de tourteaux et de soja qui se sont accrues de 47,54 % et dont la valeur est passée de 30,5 millions de dollars à 45 millions de dollars. Les importations des
céréales, des semoules et des farines demeurent toujours aussi importantes bien qu'elles aient enregistré une baisse de 20 % durant la période considérée.

1990-2003 : Une croissance économique annuelle de 2.43 %

Sur la période 1990-2003, la croissance de la masse monétaire en moyenne annuelle a atteint 19,17% et l'inflation (moyenne) n'a pas dépassé annuellement, selon le Cnes, le cap des 13,5%.
Deux éléments ont, estime le Cnes, marqué la politique budgétaire. Il s'agit du Plan national du développement agricole (Pnda) et du Plan de soutien à la relance économique (Psre) qui ont permis au pays de renouer avec la croissance économique et d'imprimer une inflexion de la tendance du chômage. Sur un autre registre, les dépenses budgétaires sont passées de 138,5 milliards de DA en 1990 à 1 516,3 milliards de DA en 2001 soit une augmentation en moyenne annuelle de 24%. Ces dépenses ont été prises en charge par la fiscalité pétrolière à hauteur des 60% ; 30% proviennent de la fiscalité ordinaire.
La croissance économique entre 1990 et 2003 a atteint 2,43% en moyenne annuelle et l'accroissement démographique a été de 1,88%. Le PIB en dollars/ habitant est passé d'environ de
1.543,37 dollars en 1994 à 2.136 dollars en 2003, soit une amélioration moyenne de 3,6%. En termes de structure, la contribution à la croissance des activités productives place en tête les hydrocarbures et les services qui fournissent 60% de la richesse nationale.L'agriculture et le BTPH participent à hauteur de 30% alors que la part de l'industrie baisse de 13,3% en 1990 à 8,6% l'année dernière.
Par secteur, on note que le poids de l'agriculture dans les activités productives est passé de 13,3% en 1990 à 18,6% en 2003 avec une croissance moyenne stable de 5,37%.
La contribution des industries hors hydrocarbures à la production nationale a régressé donc de 5 points. Le secteur de l'habitat commence à renouer avec la croissance qui s'est située ces dernières années à 6%. Les réalisations de logements sont en moyenne annuelle de 100 mille unités face à une demande estimée à 1,2 million de logements. Par ailleurs, en matière d'alimentation en eau potable, la dotation domestique par habitant et par jour pour l'année 2003 atteint 170 litres...

Intégralité des articles dans le Magazine N°41


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