MECHAHOURI, Ministre Marocain du Commerce Exterieur

  • Création : 10 octobre 2006

Le commerce extérieur joue un rôle important en tant que moteur de croissance dans l'économie marocaine. Il constitue aujourd'hui plus de la moitié du PIS national qui a enregistré un taux de croissance moyen de 6% ces dernières années. La promotion des échanges commerciaux est ainsi érigée en tant qu'une composante essentielle dans la stratégie nationale de croissance.

Agroligne : Pouvez-vous nous donner la part des importations marocaines liées aux industries alimentaires et agroalimentaires ? 

M. MECHAHOURI : Entre 2000 et 2005, les importations de produits agroalimentaires ont progressé de 6% en moyenne par an pour atteindre près de 810 millions d'euros en 2005. Elles représentent 5% des importations marocaines totales et sont principalement constituées par les huiles végétales brutes, le sucre, les tabacs, le beurre et le thé. 

Pouvez-vous nous donner la part des exportations marocaines liées aux industries alimentaires et agroalimentaires ?

A l'export, les industries agroalimentaires, participent en moyenne pour 8% des exportations globales du Maroc. Ces exportations se sont inscrites en hausse moyenne de 12% passant de 480 millions d'euros en 2000 à 830 millions d'euros en 2005.

Cette performance est attribuée essentiellement à la bonne tenue des ventes des conserves de poissons qui représentent 41% des exportations du secteur et qui ontenregistré une augmentation moyenne de 11%. Les huiles d'olives sont également en nette progression et représentent 11% en 2005 du total exporté contre une part ne dépassant pas 1% durant la période 2000-2003.

Quant aux exportations des conserves de légumes qui représentent 19% des exportations du secteur, elles sont restées stables entre 2000 et 2005.

Quelles sont les mesures incitatives pour favoriser les exportations marocaines ?

Tout d'abord, il s'agit de financer ces exportations. Pour ce faire un mécanisme a été mis en place qui offre trois instruments essentiels à savoir : le pré-financement destiné à financer les besoins de trésorerie, la mobilisation des créances nées à l'étranger pour couvrir les besoins liés à la phase finale de commercialisation à l'étranger et le factoring qui permet à l'exportateur de couvrir le risque acheteur et d'anticiper le rapatriement de ses créances.

Ensuite, le système incitatif met à la disposition des exportateurs trois types d'assurances : une assurance-crédit qui couvre 90% du montant de l'exportation contre les risques commerciaux ordinaires et les risques politiques et catastrophiques, une assurance- foire qui couvre les frais engagés, à hauteur de 50%, contre l'échec d'une participation à une manifestation commerciale internationale et une assurance-prospection qui offre la même couverture contre les risques d'une action de prospection infructueuse.

Et enfin, les entreprises exportatrices bénéficient d'avantages fiscaux comme l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt général sur les revenus pendant une période de cinq ans et la réduction de 50% sur ces impôts au-delà de cette période. D'autres exonérations concernent les droits d'enregistrement, la taxe urbaine, l'impôt des patentes et la TVA. Ces avantages fiscaux s'appliquent également aux entreprises installées en zones franches d'exportation. Si aujourd'hui seule la zone franche de Tanger existe, d'autres devraient être créées prochainement sur l'ensemble du territoire national...

Intégralité de l'interview dans le Magazine Agroligne N°50

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