Conférence halieutique africaine

  • Création : 6 juillet 2007
- Le Maroc de plain-pied dans la coopération Sud/Sud. - Recherche et formation au centre des débats.

La 7e session de la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'océan Atlantique (Comhafat) entame ses travaux aujourd'hui à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Les délégations des 22 pays membres y prennent part, trois jours durant. Le Maroc, qui en est le fondateur et principal pourvoyeur de fonds, à travers le secrétariat permanent qu'il assure, sera représenté aussi par une délégation d'opérateurs privés. La délégation officielle est conduite par Mohammed Tarmidi, secrétaire général du département de la Pêche maritime. Ce dernier prendra part à la réunion ministérielle qui aura lieu le 27 juillet. Plus qu'un forum politique, la Comhafat se veut une institution régionale car dotée d'instruments juridiques et de la reconnaissance d'instances internationales. Le tout pour qu'elle s'acquitte au mieux de sa mission: la sauvegarde et la valorisation de la ressource halieutique.

Pas moins d'une dizaine de points sont inscrits à l'ordre du jour de la réunion des experts, qui se tient du 25 au 26 juillet. Trois présentent toutefois un intérêt tout particulier pour le Maroc. Car ils constituent l'illustration parfaite de la coopération Sud-Sud. Il s'agit de la recherche scientifique, la formation et la coopération avec des pays tiers. Ainsi, la Comhafat, signale Omar Dahmani, secrétaire permanent, «prendra acte de toutes les actions de développement de la recherche halieutique inscrites dans les activités du Réseau africain des instituts de recherche halieutique et des sciences de la mer, Rafismer». Ce réseau, qui a pour mission principale la mise à niveau des instances africaines de recherche, est présidé par le Maroc en la personne du directeur général de l'INRH (Institut national de recherche halieutique). Pour l'heure, le Rafismer compte à son actif la réalisation d'un guide des espèces pélagiques et démersales de la côte-ouest africaine. Outre la présentation de ce guide, le réseau sera invité à décliner ses autres réalisations ainsi que son programme de recherche. Un autre volet d'importance est constitué par le projet de coopération tripartite Maroc/Japon et d'autres pays africains. Il a trait à l'élargissement du programme de formation. Jusque-là piloté par le Maroc, ce programme sera aussi pris en charge par le partenaire japonais. Ceci, en raison de l'accroissement continu du nombre de stagiaires mais aussi du fait de l'extension de la zone d'intervention du projet aux pays d'expression anglophone et lusophone. Au-delà de ces aspects, la Conférence se penchera tout particulièrement sur l'application du code de conduite «pour une pêche responsable». A cet effet, le secrétariat permanent a élaboré et transmis un questionnaire à tous les Etats membres dans l'objectif d'évaluer les actions menées pour mettre en œuvre les dispositions du code. Des démarches sont également entreprises auprès de l'Union européenne en vue de l'initiation d'une coopération dans le contrôle et surveillance des bateaux de pêche qui opèrent dans la zone de Comhafat. C'est que le potentiel est énorme. Mais encore soumis à une exploitation archaïque et souvent anarchique.

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Un potentiel... deux projets

Le secteur de la pêche en Afrique riveraine de l'Atlantique compte 2 millions de pêcheurs et occasionne 12 millions d'emplois directs et indirects. Environ 6,5 millions de tonnes de poissons sont débarquées annuellement et 20% des captures sont rejetées à la mer faute de débouché ou non-conformité. Le chiffre d'affaires brassé par le secteur est de l'ordre de 8 milliards de dollars américains. Cependant, il demeure confronté à de nombreuses contraintes liées à la connaissance des espèces, la flotte, la valorisation et les modes de commercialisation.
Ce qui a incité un opérateur marocain à se pencher depuis deux années sur l'élaboration de deux projets d'envergure: une bourse halieutique et un salon spécialisé.

Source : www.leconomiste.com

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