Situation économique: «Les temps sont durs», selon Abdelmalek Sellal

  • Création : 22 novembre 2015

Evaluant la situation économique du pays dans le sillage de la chute drastique des prix du pétrole, le Premier ministre estime que l’année 2016 risque d’être difficile au plan économique au vu des prévisions pessimistes des experts du marché pétrolier et des pertes financières enregistrées jusqu’a présent.

 

Même s’il estime que l’Algérie «encaisse mieux que beaucoup de pays ce choc pétrolier», Abdelmalek Sellal reconnaît sans détour, dans une interview accordée hier à l’APS, que «la situation est dure» et que «les contraintes sont réelles avec des perspectives d’évolution incertaines». Il a fait remarquer que «sur la période janvier-août 2015, le prix du baril a baissé de 48% par rapport à 2014 et nos revenus tirés de l’exportation d’hydrocarbures ont, de facto, enregistré une contraction du même ordre (-44%)».

Il a souligné que «notre pays a vu ses recettes extérieures réduites presque de moitié en quelques mois» au vu de «la brutalité du choc qu’a subi l’économie algérienne en pleine reconstruction après deux décennies de récession économique et de troubles sécuritaires. Malgré cela, on tient bon !» argue tout de même le Premier ministre. Pour lui, «en 2014 et 2015, la croissance du PIB a été pratiquement identique pour se situer à 3,8%. L’objectif fixé dans le projet de loi de finances 2016 est de 4,6%.

C’est difficile, mais on se mobilisera tous pour atteindre cette performance», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Abdelamalek Sellal a réitèré le maintien de ce qu’il qualifie de «fondamentaux» tels que le droit de préemption, la règle des 51/49% ainsi que les engagements sociaux des pouvoirs publics.

Et d’ajouter : «Nous refusons de revenir aux années de pénurie ou d’interrompre les projets de développement socioéconomique en cours de réalisation à travers le pays.»

Pour le Premier ministre, «la préservation de ce modèle a un coût qui, jusque-là, a été supporté par l’exploitation de nos richesses nationales qui ne pourront plus, à l’avenir, garantir sa pérennité.

Il nous faut donc aller chercher la croissance ailleurs, c’est-à-dire dans la sphère économique réelle dont l’entreprise, publique ou privée, est la clé de voûte. C’est le modèle de croissance que nous sommes en train de déployer avec une vision claire jusqu’en 2019 et nous réfléchissons pour l’élargir à l’horizon 2030».

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