L'élevage caprin vient en seconde position (13 %) comprenant 50 % de chèvres.

 

L'effectif des bovins reste faible avec 1.6 - 1.7 millions de têtes (6 % de l'effectif global) dont 58 % sont des vaches laitières.

 

En Algérie il y a une spécialisation des zones agro-écologiques en matière d'élevage. L'élevage bovin reste cantonné dans le Nord du pays avec quelques incursions dans les autres régions.

Les parcours steppiques sont le domaine de prédilection de l'élevage ovin et caprin avec plus de 90 % des effectifs qui y vivent entraînant souvent une surexploitation de ces pâturages. Même si aujourd'hui , les choses commencent à changer.

 

Conscients de la gravité du problème, les pouvoirs publics ont associé les éleveurs dans la lutte contre le surpâturage . La régénération des parcours y va de leur survie. Les éleveurs en sont plus que conscients aujourd'hui.

 

Il faut savoir, par ailleurs, que les principales productions ovines algériennes sont connues essentiellement dans les zones steppiques où le mouton a acquis des aptitudes caractérisant ses performances productives particulières.

 

Les capacités de l'ovin et du caprin d'évoluer dans un milieu connu pour un climat rude et un écosystème spécifique fait que ces deux espèces ont peu de concurrents. Les méthodes d'élevage nomade extensives sont dominantes avec un léger cantonnement de l'élevage caprin dans les zones présahariennes.

 

La viande, la laine et le poil, le lait et les peaux sont les productions offertes par tous les élevages qui se basent en réalité sur trois races ovines et deux races caprines. Ces productions sont destinées à alimenter le marché national, ou à l'autoconsommation familiale.

 

Concernant l'élevage bovin, il commence à évoluer et à s'étendre du nord vers les régions steppiques. La race principale bovine locale est la brune de l'Atlas. Pour les races bovines améliorées, elles sont représentées par la Frisonne hollandaise pie noire, très bonne laitière, elle est très répandue dans les régions littorales et constitue 66 % de l'effectif des races améliorées ; la Frisonne française pie noire, également très répandue et bonne laitière ; la pie rouge de l'Est et la pie rouge montbéliarde dont l'effectif est plus réduit.

 

Cependant, ces races introduites pour l'amélioration de la production se trouvent confrontées à des conditions écologiques tout à fait différentes de celles de leurs pays d'origine.

 

Importées pour leur fort potentiel génétique, elles voient leurs performances diminuer, puisqu'une grande partie de leur métabolisme est utilisé pour leur adaptation aux facteurs environnementaux.

 

Une chose est certaine, l'effectif national du cheptel, notamment ovin puisqu'il constitue la composante prédominante n'a cessé d'augmenter ces dernières années. On est à 19 millions de têtes ovines.Du coup , la filière viande se voit prospérer .La production de viandes rouges provient essentiellement des élevages extensifs ovins (56 %) et bovins (34 %). La production de viande provenant de l'élevage caprin (8 %) et camelin (2 %) reste très marginale, cette viande n'étant consommée que dans le Sud du pays. Pour ce qui est des bilans de production en rapport avec le niveau de consommation, ils restent difficiles à établir en raison des abattages non contrôlés.