L’agro-industrie face à l’impact des changements climatiques

  • Création : 31 août 2021

L’agriculture est et restera intrinsèquement liée au climat et à ses variations. Il est donc légitime à une époque où le réchauffement climatique est malheureusement
devenu une problématique centrale, au cœur des débats et décisions politique, scientifique et social, de voir naître questionnements et inquiétudes concernant son impact et ses conséquences sur le monde agricole. Et par ricochet sur l’industrie agroalimentaire notamment dans les régions du monde les plus affectées par ces bouleversements
climatiques ou déjà la dépendance vis-à-vis des importations des intrants agricoles est importante.

Fluctuations pluviométriques

Déjà en 2007 et 2014, les groupes d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat – AR4 et AR5 Giec, citaient l’Afrique en tant que continent le plus vulnérable au changement climatique et selon l’indice  mondial d’adaptation de l’université Notre-Dame (Indiana, États-Unis), huit des dix pays les plus sensibles à cette problématique sont africains. Les fluctuations pluviométriques, causeront selon les prédictions des experts une réduction des précipitations dans les régions où celle-ci sont intenses telles que la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Nigeria et le Togo, ou par une augmentation dans les régions du Sahel telles que le Burkina Faso, le Niger ou encore le Sénégal. Ajoutons à cela une augmentation des températures moyenne de 2 °C dans tous les pays pouvant aller jusqu’à 3.5° en Liberia, Niger et Sierra Leone.

En Afrique, où les populations et l’économie de leur nations dépendent presque entièrement de l'exploitation agricole et de ses dérivés, secteur qui emploie plus de 60 % des
travailleurs du continent, où le climat se caractérise par une immense variabilité notable. Une variabilité qu’illustre le régime des moussons ouest-africain, et où l’agriculture pluviale reste le modus operandi le plus répandu et appliqué. Autre exemple : En Afrique subsaharienne, cette agriculture représente 93 % des terres cultivées et 80 % des céréales dans cette région d’Afrique sont produites en utilisant ces méthodes traditionnelles et archaïques qui'il ne fait aucun doute, tous ces changements affecteront
grandement les systèmes agricoles de la région, compliquant la lutte contre la famine. Dans un continent où la croissance démographique étouffe totalement la hausse,
aussi fulgurante soit -elle, de la production alimentaire, l'exploitation de denrées indispensable à l’alimentation telle que le riz très gourmand en eau et nécessitant une
irrigation constante, souffrira grandement des diminutions du régime des précipitations.

Anticiper pour réduire la dépendance

Cela pour dire que la mission s’annonce rude. Quantifier et surtout pouvoir anticiper et donc s’adapter aux changements climatiques qui s’annoncent, telle est la mission d’une
Afrique, dont le futur dépend de la capacité de son secteur agricole à relever le défi de nourrir sa population en plein boum démographique.

Il s’agit de travailler de l’avis des exports sur la mise en place de systèmes alimentaires locaux pour supprimer la dépendance croissante vis-à-vis des importations de
céréales et d’autres aliments de base.Et ce d’autant que les prévisions concernant l'alimentation en Afrique au cours des prochaines décennies sont inquiétantes.Car, à mesure que la demande en produits alimentaires augmentera, les effets croissants du changement climatique rendront la production alimentaire plus difficile sur le
continent et les importations plus importantes notamment pour ce qui est des matières premières agricoles destinées à la transformation.

Ce sont les industriels qui souffrent de cette situation en payant plus cher les intrants puisque les changements climatiques multiplient les prix mondiaux des produits
alimentaires comme c’est le cas pour les denrées de base. La Banque africaine de développement (BAD) prévoit d’ailleurs que les importations nettes de produits
alimentaires de l'Afrique tripleront d'ici 2025, pour atteindre plus de 110 milliards de dollars. Les Nations Unies prévoient de leur côté que l'Afrique ne couvrira que 13 % de ses besoins alimentaires en 2050.

Quelques mesures adoptées par les gouvernements africains en vue de restreindre le commerce des produits alimentaires

Source: Magazine Agroligne N°114

https://www.agroligne.com/IMG/pdf/revueN114.pdf

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