La disponibilité des produits Agricoles en débat

  • Création : 31 mars 2013

Mettre au diapason l'offre agricole et les besoins industriels en matière de production des boissons, voilà une équation à laquelle est dédié le symposium qui aura lieu demain à Alger avec comme générique la valorisation des produits agricoles dans les boissons.

Une équation difficile à résoudre au vu de ses paramètres faits, notamment, d'une prédominance de l'importation à hauteur de plus de 90% des intrants et autres concentrés, comme l'avouera Ali Hamani, le président de l'Association des producteurs algériens des boissons (APAB), coorganisatrice de cet événement avec la fondation Filaha, lors d'une conférence de presse tenue hier. Ceci, quoique les besoins nationaux en matière de consommation de boissons sont quasi majoritairement assurés par la production nationale avec, faut-il le relever, une petite partie réservée à l'exportation dont le montant durant l'année dernière s'est élevé à 31 millions de dollars. Et de préciser avoir réussi à mettre nombre de produits sur la fameuse liste négative dans le cadre de la ZALE (Zone arabe de libre échange) pour défaut d'étiquettage, faisant part de l'entrée en vigueur, le 16 mai prochain, du décret exécutif relatif à l'utilisation des additifs alimentaires dans les denrées alimentaires.

Ceci dit, réduire la facture d'importation des intrants et des concentrés, quoique des nationaux s'y soient mis depuis peu, nécessite une synergie entre ces derniers, les industriels et les producteurs agricoles mais aussi l'administration dans tous ses échelons. Ce qui ne saurait se concrétiser sans la valorisation de l'arboriculture fruitière non sans tenir compte, comme le soulignera fort-à-propos, Amine Bensemmane, président de Filaha, du corollaire direct que constitue la qualité. Et pas que cela puisqu'il s'agira aussi, poursuivra-t-il, de discuter lors de cette rencontre de demain des exigences de sécurité des denrées alimentaires auxquelles les unités de production de boissons sont soumises ainsi que le process et l'engineering.

Pour Hamani, il faudra régler la problématique de la disponibilité des produits agricoles pour concrétiser sur le terrain le principe de la préférence nationale qui est posée à l'échelle internationale. Une disponibilité permanente, de qualité et à des prix étudiés, ce qui est loin, selon un enseignant chercheur à l'Institut national d'agronomie d'Alger, d'être une partie de plaisir tant, s'expliquera- t-il, il faudra rattraper en la matière puisque jusque-là, la tendance à été d'encourager l'arboriculture fruitière de table et pas celle destinée à la transformation.

Un défi, c'en est un, quand on se rend compte qu'il faudra, selon lui, tenir compte de certains paramètres faisant qu'il sera impossible, du moins à moyen terme, de résoudre cette équation. Notamment en matière d'irrigation avec les capacités relativement limitées du pays en la matière en sus des variétés à privilégier au détriment d'autres à même de permettre, selon lui, «de meilleurs rendements ici mieux qu'ailleurs et inversement ». Il donnera l'exemple de l'orange marocaine dont il faut seulement deux kilos pour obtenir un litre de jus au moment où il en faut deux fois plus de la nôtre pour la même quantité de jus.  

plus d'infos: www.lesoirdalgerie.com 

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