La forte demande mondiale, amorcée ces dernières années, conjuguée à la diminution de la production oléicole espagnole en 2004-2005, a donné une impulsion aux exportations nationales d'huile d'olives. Elles  sont passées de 3.500 tonnes en 2003 à 25.000 tonnes au terme de l'année 2004 et selon les prévisions,  elles peuvent atteindre les 30.000 tonnes en fin 2006.

En effet pour le seul mois de janvier 2006, les exportations marocaines d'huile d'olives étaient de 4.689 tonnes pour une valeur de 183,71 millions de DH contre 53 tonnes en janvier 2005 (1,7 million DH), selon les chiffres de l'Office des Changes.

Le prix des olives est passé en moyenne de 2,5 à 3 DH/kg lors de la campagne écoulée à prés de 4 à 8 DH le kg, sans distinction entre les olives destinées aux conserveries et celles allant à la trituration.

Le prix de l'huile d'olive produite localement a suivi la même tendance : de 30 DH le litre au début de la campagne à 46 DH le litre d'huile vierge courante actuellement, alors que le mélange d'huile raffinée et d'huile vierge provenant d'Espagne est proposé dans les grandes surfaces au prix de 61,50 DH à 64,40 DH le litre.

A signaler que l'Etat a équipé une soixantaine de coopératives de petits producteurs de matériel moderne de trituration, afin de les aider à valoriser leur production. La superficie oléicole au titre de la campagne 2005-2006 serait de 600.000 ha contre 590.000 ha la campagne précédente. Selon un document de la Direction de la production végétale (DPV), cette extension est le résultat des programmes de plantation conduits en partenariat avec l'Agence du Nord (3.000 ha), des réalisations bénéficiant de la prime à l'investissement (2.000 ha), dans les zones marginales et déshéritées (2.000 ha) et dans le cadre des programmes de mise en valeur du bourg (1.000 ha), ainsi que les plantations réalisées par les agriculteurs sans recourir au soutien de l'Etat (près de 2.000 ha).

La production prévisionnelle au titre de l'actuelle campagne devrait atteindre 700.000 tonnes d'olives, soit une hausse de 40 pc par rapport à la campagne précédente. Elle donnerait lieu à 90.000 tonnes d'olives de table industrielles (+12, pc) et 70.000 tonnes d'huile (+40 pc). Le potentiel d'extension de l'oliveraie nationale mobilisable à l'horizon 2010, identifié dans le cadre d'une étude réalisée par la FAO en 1988, est évalué à 500.000 ha.Ce potentiel concerne 120.000 ha (24 pc en irrigué et 380.000 ha (76 pc) en bourg. Pour ce qui est de la réhabilitation, le potentiel identifié a porté uniquement sur les oliveraies où les interventions d'intensification se traduiraient par une amélioration notable des performances, et ce au moindre coût. Sur cette base, le potentiel améliorable dégagé est évalué à 260.000 ha (52 pc du patrimoine existant), intéressant 100.000 ha en bour et 160.000 ha en irrigation d'appoint.

Source MAP et Ministère de l'Agriculture