L'industrie alimentaire française touchée de plein fouet par la hausse du coût des matières premières

  • Création : 19 juillet 2007
Dans un contexte inédit d'augmentation du prix des matières premières agricoles et non agricoles, une réunion s'est tenue ce matin entre la FNSEA, l'ANIA et la FCD, et de nombreux responsables d'organisations professionnelles agricoles. Cette rencontre exceptionnelle a permis d'analyser en toute transparence les causes et conséquences de cette hausse, pour chacun des acteurs de la filière.

À l'occasion de cette rencontre, Jean-René BUISSON a précisé la position de l'industrie alimentaire :

L'augmentation du coût des matières premières et donc des coûts de fabrication des produits alimentaires apparaît quasi structurelle. Elle est le fait d'une situation globale et internationale ; la France est touchée au même titre que les autres pays.
Ces hausses sont multifactorielles. On retient :

- La succession de plusieurs années de mauvaises récoltes liées à des incidents climatiques, notamment dans les pays à forte production agricole (Australie, Nouvelle-Zélande)
- La nouvelle utilisation des matières 1ères agricoles pour le développement d'énergies écologiques telles que les biocarburants, notamment au Brésil et aux Etats-Unis
- La diminution ou absence de stocks alors que la demande mondiale est de plus en plus forte
- Le recul, entre autres, de la production laitière française et européenne dûe aux évolutions de la Politique Agricole Commune
Cette situation tendue aggrave considérablement le prix de revient des produits alimentaires, déjà touchés par les augmentations importantes du prix de l'énergie et des emballages.

En effet, pour un grand nombre d'entreprises du secteur alimentaire français, ces hausses représentent une part considérable des coûts de fabrication des produits, que les gains de productivité et les faibles marges dégagées ne peuvent, à long terme, suffire à compenser. Laisser l'industrie alimentaire absorber seule les coûts engendrés par ces hausses, reviendrait à mettre en péril la viabilité d'un très grand nombre de nos entreprises et par là-même, le maintien des nombreux emplois qu'elles représentent.

Il est donc clair qu'en prenant chacun ses responsabilités, agriculteurs, industriels et distributeurs peuvent être, à eux tous, en mesure de réduire au maximum la part qui sera inévitablement répercutée sur le consommateur.

« Pour sa part, l'industrie alimentaire française prend ses responsabilités et s'engage à ne tirer aucun profit de la situation. Seules les hausses justifiées, c'est-à-dire indispensables à la survie des entreprises, seront répercutées. Elles seront calculées au plus juste, dans un souci de transparence envers nos partenaires et dans l'intérêt du consommateur » déclare Jean-René Buisson, Président de l'ANIA.

L'ANIA rassemble 23 fédérations nationales sectorielles et 15 associations régionales des industries alimentaires représentant l'ensemble des entreprises alimentaires de tous secteurs et de toutes tailles. Elle est le porte-parole de l'industrie alimentaire et agit pour promouvoir les intérêts des entreprises du 1er secteur économique français.

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