L'importation de lait connaîtra une baisse en 2007

  • Création : 20 juillet 2006
Alors que le ministère de l'Agriculture annonce une stagnation de la quantité de blé importé

  Lors de sa sortie médiatique samedi dernier au forum d'El Moudjahid, le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat a indiqué que la production des céréales dépasserait, cette année celle enregistrée durant la saison 2004-2005, même si la superficie consacrée à cette culture a baissé en tombant de 4 millions d'hectares à 3 millions d'hectares en raison de la sécheresse.

  Mais en parallèle, les quantités de blé importées annuellement par l'Algérie n'ont pas baissé. L'Algérie est le premier acheteur mondial de blé, suivie d' autres pays du Maghreb, à savoir la Tunisie et la Libye. Elle le fera encore cette année pour compenser un déficit estimé de 20 à 30 millions de quintaux annuellement. Ainsi, la facture ne baissera pas au-dessous de la barre de 500 millions de dollars comme c'est le cas annuellement.
  Pour cette saison, même si les stocks sont suffisants pour quelques mois, selon le ministre, l'Algérie aura besoin au total d'environ 5,5 millions de tonnes de blés (tendre et dur), selon les statistiques de l'association France-export.

  Ce sont là les quelques statistiques avancées par une association française (France-export). Ce chiffre constitue la moitié de la part d'importation de l'ensemble des pays du Maghreb. Alors que le ministre a annoncé une stagnation de la quantité de blé importé, il a souligné en parallèle la baisse de la quantité de lait importée en 2006. Une baisse évaluée à 25% mais qui n'a pas engendré une baisse de la facture en raison de la hausse du prix de la poudre de lait sur le marché mondial.

  En dressant ce constat, le ministre s'est également engagé à couvrir les besoins nationaux en lait en 2007, estimés à 3,2 milliards de litre de lait dont seulement 1,7 milliard de litre sont collectés, soit un déficit de 1,7 milliards de litres. D'ici à 2009, les capacités de production annuelle de lait passeront à 5 milliards de litre contre 3,2 milliards actuellement, selon les prévisions de la Chambre nationale d'agriculture.

  L'engagement du département de Saïd Barkat à satisfaire les besoins nationaux en lait s'explique par la batterie de mesures prises dans le cadre du Plan national de développement agricole pour assurer le développement de la filière.

  La batterie de dispositifs de soutien mise en place vise essentiellement, faut-il le noter, à l'amélioration des conditions de développement de la filière et ce, à la base. C'est-à-dire amélioration des conditions d'élevage de génisses laitières, développement des superficies réservées aux fourrages, amélioration du circuit de transport et d'importation de poudre de lait.

  Des défaillances auxquelles viennent s'ajouter les difficultés rencontrées au niveau des unités industrielles de transformation de lait et sur lesquelles le département de Saïd Barkat s'est penché cette année. L'année 2006 a d'ailleurs été décrétée année du lait et de la production laitière. Si les mesures incitatives prises venaient à être appliquées rigoureusement, elles permettraient d'atteindre l'objectif tracé pour 2009.

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