N°125⎟Mai - Août 2025⎟ L’élevage en attente de restructuration

  • Création : 22 mai 2025

À l’ère des changements climatiques, des défis économiques, des enjeux de la croissance démographique et des crises géopolitiques, la question de la sécurité alimentaire est au centre des préoccupations des décideurs politiques. C’est en effet la question de l’heure qui fait objet de débats entre experts, opérateurs,professionnels et responsables du secteur.


La nécessité d’adapter les politiques à ces changements est à chaque fois mise en exergue. Que ce soit pour les filières agricoles (notamment stratégiques), l’élevage où l’aquaculture et la pêche, le besoin d’améliorer les niveaux de production où celui d’augmenter les parts à l’importation se fait de plus en plus ressentir. À chaque pays sa stratégie pour répondre à ces besoins croissants. Dans ce cadre, l’Algérie a déployé de grands efforts misant sur le partenariat et l’amélioration du climat des affaires pour attirer les investisseurs étrangers. Le cap est ainsi mis sur les complexes intégrés dans les filières stratégiques dans le sud du pays. Les partenariats avec le groupe qatari Baladna Bonifiche Ferraresi ( BF) sont à ce titre illustratifs. Le complexe intégré de production de lait en poudre dans le sud d’Adrar est dans ce sens l’un des plus grands projets agricoles d’une valeur de 3,5 milliards de dollars.


À travers une superficie de 117.000 hectares, il est prévu la réalisation de fermes pour la production de fourrages, des fermes pour l’élevage de 270000 vaches et la production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre. Et ce, pour arriver à « produire localement 50 % des besoins du marché national en lait en poudre, en vue d’atteindre l’autosuffisance ainsi qu’à approvisionner le marché local en viande rouge. En attendant que le projet donne les résultats escomptés, place aux importations massives de poudre de lait et de viandes rouges d’Espagne et du Brésil notamment pour casser les prix sur le marché.
Les importations concernent également les ovins (un million de têtes prévues) avec l'approche de l’Aid El Adha. Mais au-delà de ces mesures conjoncturelles, l’urgence est entre autres à l’organisation de l’élevage (avicole, bovin, ovin, et camelin, caprin…) et à la protection des races locales en sus d’autres actions. La sécurité alimentaire passe aussi par l’appui aux petits éleveurs pour faire face aux contraintes (maladies, alimentation bétails, nouvelles technologies… ). Des dispositifs ont été mis en place dans ce cadre, mais l’efficacité ne suit pas sur le terrain.

E.Cherif

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