L'huile d'olive algérienne compte se positionner sur le marché mondial

  • Création : 12 mars 2007
L'Algérie fait partie des pays du pourtour méditerranéen dont le climat est des plus propices à la culture de l'olivier. Elle se positionne après l'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Tunisie qui sont, par ordre d'importance, les plus gros producteurs au monde d'huile d'olive.
  En Algérie, les superficies occupées par l'olivier sont de l'ordre de 281.000 ha auxquels il faut ajouter 110.000 ha qui doivent entrer, progressivement, en production à partir de 2007 et sur trois ans. Avec 32 millions d'oliviers, l'Algérie est en passe de rattraper son retard et, pourquoi pas, arracher une place plus honorable dans le classement mondial.
 
 La production d'huile a atteint, pour l'exercice passé 2006, 35 000 tonnes et celle de l'olive de table 80.000 tonnes en attendant l'entrée en production des nouveaux vergers (110 000 ha) réalisés dans le cadre du PNDAR entre 2000 et 2006. L'Algérie importe toutefois, annuellement, 350 000 tonnes d'huile végétale autre que l'huile d'olive pour une consommation d'huile et graisse estimée à 400 000 tonnes par an.
 
 Afin de réduire le coût de cette facture, l'Etat a mis en place un important programme de soutien au développement de l'oléiculture et des industries oléicoles.
 
 Comparée à celle de la Tunisie, la production de l'Algérie en huile d'olive ne représente qu'un tiers. La Tunisie produit environ 110 000 tonnes dont elle exporte 70 %, essentiellement en Europe et 30% réservés à la consommation des citoyens tunisiens.
 
 La superficie exploitée est de 1,6 million d'ha. Contrairement à celle du voisin de l'Est, la filière huile d'olive de l'Algérie accuse un retard de développement en amont et en aval.
 
 La sécheresse et les incendies de forêts dans certaines régions du pays n'ont pas été les seuls responsables de ce retard. La culture de l'olivier, le savoir-faire dans ce domaine, mais aussi les structures d'appui font défaut de façon dramatique. L'absence de laboratoires spécialisés, d'unités de conditionnement, mais également la non maîtrise du processus complet, font que l'huile d'olive algérienne ne peut rivaliser avec les productions des pays concurrents malgré sa qualité indéniable.
 
 Il faudra donc assurer une offre concurrentielle sur le marché international dominé par les Européens dont l'exigence du respect de normes strictes ne diminue en rien la qualité intrinsèque du produit algérien.
 
 Car, souvent analysée, notre huile a un taux d'acidité des plus recherchés aujourd'hui et qui lui confère la qualité d'extra vierge. Du coup, l'Algérie exporte une quantité très limitée par rapport à sa production, et le plus souvent pour ces mêmes gros producteurs européens qui en font un mélange.
 
 Nos voisins tunisiens et marocains sont devenus en si peu de temps des concurrents potentiels sur le marché international .Ils arrivent à placer sur le marché mondial environ 70 % de leurs productions nationales, en dépit des problèmes de coûts de production élevés qu'ils encourent.
 
 Pour la Tunisie par exemple , l'intervention des pouvoirs publics, pour l'année 2006, a permis d'éviter in extremis une série de faillites, dont les causes viendraient de l'effondrement des coûts sur le marché mondial.
 
 Pour l'Algérie, le produit éprouve des difficultés à s'exporter en tant que label. La quasi-totalité de l'huile algérienne, qui est exportée, l'est sous la forme de vrac.
 
 Le produit est cédé souvent à des prix sacrifiés. Ainsi, la prise en charge de cette filière, en termes d'organisation, d'infrastructures et de réglementation aura pour effet de maintenir voire d'augmenter l'engouement des conditionneurs et des exportateurs qui, parfois, sont découragés, au bout de leurs premières démarches infructueuses.
 
 Sachant bien évidemment que la particularité du produit, exige l'émergence d'opérateurs spécialisés, tout le long du circuit. Aussi, pour s'exporter dans des conditions conformes à la réglementation internationale, l'huile d'olive algérienne doit-elle obéir aux normes internationales, et de ce point de vue, il faut savoir que seule l'huile extra vierge est acceptée par les opérateurs du commerce de cette denrée, donc d'acidité inférieure à 0.8.
 
 Encore faudrait-il se présenter sur le marché avec des prix de vente concurrentiels. Le produit algérien se vend à des prix très variés. Cette huile est déplacée aux quatre coins du monde par des containers spéciaux.
 
 Le ministère de l'Agriculture a, récemment, pris des mesures salutaires pour cette filière, mesures qui devront augmenter la production et valoriser la qualité.

Articles Populaires

LE SIMA SE REINVENTE !...
  • Création : 12 septembre 2019
On the road to IPACK-IMA 2021 : feu sur...
  • Création : 15 décembre 2019

Articles Pour vous