Industrie agroalimentaire : un secteur en mutation constante

  • Création : 7 juin 2006
Le retour à la croissance économique en Algérie, ces dernières années, est particulièrement marqué par le développement spectaculaire des industries agroalimentaires (IAA).

Un secteur sans cesse en mutation, et qui est d'ailleurs l'un des principaux moteurs de cette nouvelle dynamique économique. Les opérateurs algériens sont, en effet, nombreux à avoir choisi ce créneau, en investissant avec succès la transformation agroalimentaire, à travers la création d'une multitude d'unités de toutes tailles dans différentes filières de l'agroalimentaire : biscuiterie, minoterie, produits laitiers, boissons, conserverie, corps gras et raffinage du sucre.

Le récent dynamisme du secteur privé agroalimentaire, qui fournit, faut-il le noter, 90% des eaux minérales, et dont le marché est évalué à 5,4 milliards de dollars, pour lequel les ménages consacrent 22% de leur budget, est perceptible, notamment à travers l'offre sur le marché national de nouveaux produits. Ces innovations concernent le produit, le procédé de fabrication et le conditionnement. Au total, on recense aujourd'hui plus de 32 000 entreprises dans le secteur agroalimentaire et plus de 12 500 entre importateurs et exportateurs.

Rien que pour 2003 et le premier semestre de 2004, outre les modernisations d'entreprises et les mises à niveau, on dénombre 1 223 projets d'investissements, dans toutes les filières (lait, boissons, huiles, conserveries, boulangeries industrielles, biscuiteries, chocolateries, pâtes alimentaires, pâtisseries, ). On constate, par ailleurs, l'émergence de grands groupes alimentaires privés, compétitifs et innovateurs avec une volonté d'exporter. Des groupes qui ont démarré sur la base d'entreprises familiales comme c'est le cas de Rouiba, Sim, Bellat, Soummam et autres.

Les exemples de réussite dans l'agroalimentaire sont forts nombreux. Car, en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain ( foncier industriel, lignes de crédits, valorisation de la vente, l'informel ), les résultats enregistrés jusque-là semblent satisfaisants, d'autant que la majorité des investisseurs dans l'agroalimentaire ont recours à l'expérience internationale en matière de process de transformation et de transfert technologique. Les équipements utilisés sont, en effet importés principalement d'Europe.

De même pour la matière première. Ce qui explique que les IAA reposent essentiellement sur la transformation des produits importés. Le recours à la matière première locale est très rare sauf dans certains cas comme la transformation de certains fruits et légumes (oranges, tomates ).
Des produits qui sont parfois importés quand la production nationale est insuffisante. Il y a lieu de signaler par ailleurs que, depuis l'ouverture du marché national, les investisseurs tablent beaucoup sur la qualité de leurs produits.

Incités par les pouvoirs publics qui ont mis en place des mécanismes obligeant les producteurs à s'équiper en matériel de contrôle et d'analyse, les industriels algériens sont devenus très attentifs à la qualité des produits fabriqués. Plusieurs d'entre eux ont créé leurs propres laboratoires d'analyses et se sont équipés en matériel de contrôle bactériologique. Une manière de s'assurer de la qualité des matières premières et des produits finis. L'application des normes internationales à travers toutes les étapes de fabrication est également en vigueur aujourd'hui dans les unités de produits. L 'emballage et le design sont par ailleurs les autres aspects sur lesquels jouent les industriels pour attirer les consommateurs.

On s'attend aussi à ce que ce secteur connaisse un développement plus accéléré dans quelques années, avec la mise en place prévue par les pouvoirs publics d'un Plan national de développement spécifique de l'agroalimentaire (PNDAGRO) notamment dans les zones rurales, et ce, à travers l'incitation à l'investissement (rabattement fiscal dans le Sud et les Hauts plateaux ) et la mise à niveau des entreprises. Un plan qui a touché, pour rappel, plusieurs unités de production par le biais du programme d'Euromed développement PME (EDPME) appliqué en collaboration avec le ministère de la PME et de l'Artisanat.

Source: http://fr.allafrica.com

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