Denrées alimentaires à fort volume d'importation

  • Création : 31 octobre 2006
En matière de sécurité alimentaire, nul doute qu'en Algérie, des progrès importants ont été enregistrés.

  En somme, les céréales, le sucre et l'huile de table resteront des denrées alimentaires à fort volume d'importation.

  Les besoins nationaux en céréales notamment en blés dur et tendre sont estimés actuellement à 60 millions de quintaux par an (q/an) alors que la production record enregistrée ces dernières années a été de 41 millions de quintaux (campagne moisson-battage de 2004). Soit un déficit de 20 millions de quintaux comblé par les importations.

 Les rendements se sont améliorés dans certaines régions du pays connues pour leur vocation céréalière mais ce n'est pas le cas pour d'autres. En effet, si dans l'Est, on a dépassé les 20 quintaux à l'hectare -par endroits, le rendement étant de 35 q/h et plus-, ce n'est pas le cas pour l'Ouest, à de rares exceptions (après une bonne année pluviométrique) où l'on n'arrive pas à dépasser les 10 q/h malgré le respect de l'itinéraire technique tel que conseillé par les techniciens de l'Institut national des grandes cultures céréalières aux exploitants agricoles versés dans ce type de culture.

  Le déficit chronique en matière de pluviosité ne laisse pas entrevoir de l'optimisme pour améliorer la moyenne nationale en production céréalière. Une fatalité qui a été heureusement vite comprise par le ministère de l'Agriculture et, pour preuve, une politique de reconversion des terres agricoles a été mise en place par l'entremise du PNDA. .

 Ce qui veut dire en clair que nous allons continuer, et pour longtemps, d'importer des céréales pour combler le déficit de production nationale.

  En ce qui concerne le sucre, dont nous sommes de très grands consommateurs, il serait utopique d'envisager de le produire même en infime partie sur nos sols. La culture du sucre ne peut se mener que là où la pluviosité est importante.  Une réalité qui condamne le pays à rester importateur de sucre brut à 100%.

 Pour nos besoins en huile de table, la panacée viendrait de l'augmentation de la production d'huile d'olive. Les potentialités existent et, avec une stratégie de soutien à la production plus appuyée, nul doute que d'ici quelques années nous arriverons à diminuer de près de moitié le volume des importations. Quant à l'idée de développer la production d'huile de table à partir de graines, cela reste exclu pour la même raison que le sucre.

  En définitive, nous ne serons jamais autosuffisants en céréales, en sucre, encore moins en huile de table. Trois denrées alimentaires essentielles dans la ration nutritionnelle de chaque individu, auxquelles l'Etat doit répondre à coups de millions de dollars. Un argent que l'on pourrait puiser dans d'autres sources que le Trésor public. Augmenter les investissements dans le secteur de l'agriculture pour arriver à un surplus de production que l'on pourrait exporter vers les marchés extérieurs pour en tirer des recettes capables en partie de payer la facture des importations de ces trois denrées. Une solution prônée lors de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation le 16 octobre dernier avec, pour thème, cette année «investir dans l'agriculture pour la sécurité alimentaire : le monde entier y gagnera».     

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