N°52⎟septembre-octobre 2006⎟Pêche et aquaculture

  • Création : 13 novembre 2006

« La quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchés pour la consommation auront disparu des océans avant 2050 si les tendances actuelles se poursuivent ». Voila ce qu'ont révélé ce mois-ci des scientifiques américains et canadiens.

Ces chercheurs affirment que la disparition accélérée de la biodiversité marine résultant de la pêche excessive et de la pollution menace la sécurité alimentaire de la planète et l'environnement. Cette recherche effectuée pendant quatre ans indique également que la disparition d'une seule espèce accélère le dérèglement de l'ensemble de l'écosystème. Face à ce phénomène, notamment une perte accélérée de la biodiversité, la surexploitation des ressources halieutiques et la pollution, les pays des rives nord et sud de la méditerranée se sont investis dans des stratégies et des politiques maritimes leur permettant une meilleure gestion de leurs ressources et une exploitation durable respectueuse de l'environnement. Au Nord,' le livre vert' présenté par la commission européenne en juin 2006 dégage les principales orientations pour une politique marine intégrée de l'union européenne, axée sur la coordination des différentes actions de l'Union dans le domaine maritime. La France a de son coté dévoilé en juin son ‘Plan d'avenir' pour sauver le secteur de la pêche qui soufre d'un déficit commercial structurel. Au sud de la méditerranée, les pouvoirs publics et les professionnels du secteur se sont également unis pour mettre en place des stratégies de développement pour parer les dysfonctionnements de la filière. Ainsi, au Maroc, premier producteur de poissons en Afrique, de gros investissements pour moderniser le secteur et un Plan d'action visant principalement le développement de la commercialisation des produits de la mer. En Algérie, le secteur de la pêche a pris un certain retard par rapport aux pays voisins mais la stratégie mise en place pour relancer le secteur laisse prévoir de bonnes perspectives pour une meilleure exploitation et une meilleure gestion des ressources. De son coté, la Tunisie accorde une place primordiale au secteur de la pêche qui constitue la deuxième source de revenus d'exportations de biens alimentaires, avec un large programme de mise à niveau et d'importants investissements en infrastructure portuaire. Toutes ces politiques ont en commun un même objectif : une gestion durable des ressources halieutiques, une exploitation rationnelle, une amélioration de la valeur ajoutée et le développement de l'aquaculture qui devient de plus en plus une priorité pour le secteur de la pêche.

E.Chérif

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