N°121⎟Avril - Juin 2024⎟La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine : Opportunités et Défis

  • Création : 18 avril 2024

Dans un continent comme l’Afrique où de nombreux pays font face au défi de la sécurité alimentaire tout comme celui de la sécurité hydrique en ces temps de changements climatiques et de tensions géopolitiques, la nécessité de renforcer la coopération et les échanges s’imposent.

Non seulement pour arrêter des stratégies communes dans ce cadre mais surtout pour assurer la disponibilité des produits alimentaires de base à des populations de plus en plus exposées au risque de la raréfaction de certaines matières premières donc à l’insécurité alimentaire. Avec une disponibilité loin d’être équilibrée entre les pays du continent et une forte indépendance aux importations d’intrants agricoles et d’équipements industriels pour faire marcher les chaines de production agroalimentaire, le besoin d’échanger au sein même du continent se fait de plus en plus ressentir. Les opportunités sont à saisir. Dans ce sens, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est à promouvoir et à mettre en œuvre efficacement sur le terrain.

La mise en place des conditions de réussite de ce grand espace d’échanges ne fera que développer l’intégration régionale particulièrement dans l’agriculture et l’agroalimentaire. Cette zone a en effet le grand potentiel de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de mettre fin à l'insécurité alimentaire chronique en Afrique. La ZLECAf présente également des avantages significatifs pour les PME du secteur agroalimentaire en Afrique, à travers l’accès à un marché plus vaste. Elle accorde aussi de nombreuses facilitations à l’expansion régionale, en sus des simplifications des procédures commerciales, de stimulation de l'innovation et de la compétitivité, ainsi que de promotion de l'exportation.

En somme, ces avantages ouvrent de nouvelles perspectives de croissance et de développement pour les PME agroalimentaires en Afrique. Ce qui contribuera fortement au dynamisme et à la prospérité du secteur. Les opérateurs africains du secteur sont donc appelés à saisir cette opportunité de grande ouverture et à tirer profit de ces avantages d’abord pour augmenter les échanges au sein du continent et pour participer d’autre part à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Les PME agroalimentaires ne seront que gagnantes en s’engageant dans ce processus. Elles peuvent explorer de nouveaux partenariats, établir des filiales et accéder à des consommateurs potentiels dans toute la région. La concurrence accrue qu’impose cette zone ne fera que pousser les PME du secteur à améliorer leur productivité, leur qualité et leur innovation.

Il s’agit de travailler pour rester compétitives sur le marché continental de plus en plus exigeant. A la lumière de tous ces éléments il ressort clairement que les barrières commerciales réduites sont aujourd’hui une aubaine à saisir pour arracher une place sur un marché naissant. Entreprises, décideurs économiques, experts et l’ensemble des acteurs du secteur sont appelés à jouer la carte de la réussite de cette ouverture. L’agroalimentaire est en effet l’un des secteurs clés de cet espace africain.

E. Cherif

 

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