Jean Lhéritier, président de Slow Food France

  • Création : 21 mai 2007
« Je suis sensible à la sauvegarde du patrimoine et à la modernité de cette préoccupation : nous léguons un monde, de même qu'on nous l'a légué. Pouvons-nous aussi légèrement l'amputer, le mutiler ? Certes, il ne s'agit pas de tout conserver, mais de considérer les raisons qui nous ont parfois poussé à détruire ou abandonner. Deux exemples simples : la disparition des haies pour rationaliser les cultures, la disparition des variétés rustiques d'animaux à viande ou de légumes ou fruits anciens, pour de simples raisons de commodité de transport ou de rendement. Souvenons-nous, quand nous mangeons une bonne pomme, une bonne tomate ou du porc fermier frais, que ce qui se joue, dans l'alimentation, c'est quand même le plaisir de manger ! Une autre valeur à laquelle je suis attaché, c'est la transmission d'outils de connaissance, dans un monde aujourd'hui bien brouillé. Le consommateur a besoin qu'on lui donne ces outils, et non qu'on l'endoctrine ou qu'on le submerge de consignes alimentaires. Il faut qu'il soit capable de faire son choix, en connaissant ses conséquences économiques et sociales. Ce travail de transmission, c'est le « laboratoire du goût », qui est devenu une spécialité de Slow Food. Nous en avons organisé 55 à Montpellier, en octobre dernier, pour notre Salon « Aux Origines du goût », soit quelques 2200 leçons de goût et d'agriculture pour les consommateurs ! (...)»

Source : www.terre-net.fr

 

 

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