L'Organisation des Producteurs de Grains (OPG)

  • Création : 5 octobre 2007
Dans une lettre ouverte au Président de la République , l'Organisation des Producteurs de Grains (OPG) rappelle à Nicolas Sarkozy son discours de Rennes et lui demande, au nom du respect du principe de la préférence communautaire, de s'opposer à 'une autorisation imminente d'importation que serait prête à donner la Commission européenne au maïs OGM Herculex'.

Monsieur le Président, ne cédez pas aux marchands de grains et de semences !

Monsieur le Président, les cours du maïs dans les grandes plaines américaines sont aujourd'hui deux fois moins élevés que dans nos campagnes. Ce maïs, avec lequel nous ne serons jamais compétitif, pourrait inonder les ports d'Europe mais, pour le moment, nous en sommes protégés car il contient des OGM interdits à la commercialisation en Europe. A ce sujet, nous en profitons pour vous alerter sur une autorisation imminente d'importation que serait prête à donner la Commission européenne au maïs OGM Herculex. Au nom du respect du principe de la préférence communautaire, la France doit s'opposer à cette nouvelle erreur de la Commission.

En France, une majorité d'agriculteurs dont plus de 50 % de céréaliers, ne souhaitent pas cultiver d'OGM. Cette position est logique sur le plan économique et commercial. En effet, les producteurs de grains ont tout intérêt à protéger leur revenu en différenciant, par la qualité, leur production de maïs, colza ou soja. Ceci est d'autant plus fondé sur le plan stratégique que la grande majorité des consommateurs refusent les OGM dans leur alimentation et leur environnement.

Depuis longtemps, les éleveurs européens n'administrent plus d'hormones à leurs animaux, préférant jouer la carte de la qualité. Ceci les protège des importations de bœuf américain. Aucun d'entre eux n'oserait revendiquer le retour à ces pratiques également rejetées par les consommateurs. S'abstenir de cultiver des OGM, comme s'abstenir d'utiliser des hormones en élevage, n'est pas une entrave à la science et à la modernité, bien au contraire.

Aucune loi ne permet aujourd'hui d'établir les responsabilités en cas de problèmes liés à la dissémination. Il subsiste des doutes sur l'innocuité des OGM qu'aucun scientifique n'a vraiment levés. Aucun assureur n'accepte d'ailleurs de couvrir ces risques qu'il est très difficile, voire impossible, d'estimer.

Monsieur le Président, si, comme vous l'avez annoncé lors de votre discours de Rennes du 11 septembre dernier, les agriculteurs doivent vivre de la vente de leurs produits, alors, les OGM ne sont pas une réponse en matière de prix agricoles.

Les agriculteurs ne sont pas dupes : ils comprennent tout à fait que les représentants des semenciers, des collecteurs de grains et des fabricants d'aliments du bétail souhaitent ardemment le développement des OGM, car il y a un conflit d'intérêts financiers au sein de la filière. Vous ne pouvez pas tomber dans le piège tendu par les « marchands du temple »

Source : www.agrisalon.com

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