L’industrie agroalimentaire aurait un intérêt à soutenir les petits exploitants agricoles

  • Création : 1 août 2015

Seulement 10% des petits exploitants agricoles dans le monde font partie d’une organisation de producteurs. C'est pourtant le développement des coopératives, couplé à l’amélioration des conditions de financement des agriculteurs, qui permettront à l'agro-industrie de valoriser leurs produits, affirme Rabobank.

 

Afin de sécuriser leurs approvisionnements, de renforcer leur traçabilité et de répondre à l’intérêt croissant des consommateurs pour la production artisanale et locale, les industriels de l’agroalimentaire doivent renforcer leurs liens avec les petits producteurs, préconise Rabobank.

Les petits producteurs agricoles sont essentiels à cette industrie : ils représentent 90% de la production de cacao en Afrique de l’Ouest ou bien encore 80% de la production de café en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. L’Inde, premier producteur mondial de lait, se hisse pour sa part à ce rang grâce à une constellation de petites exploitations, à l’opposé du mouvement de concentration observé en Europe.

Pour répondre à ce défi, la banque néerlandaise rappelle une liste de bonnes pratiques déjà éprouvées : mettre en place une politique de responsabilité sociale qui peut se traduire par des actions financières ou matérielles in situ, aider au financement du renouvellement des cultures, soutenir le développement de coopératives… Sur 500 millions de petits exploitants agricoles, seulement 10% font partie d’une organisation telle qu’une association, une coopérative ou encore un groupement.

LE FINANCEMENT, CŒUR DE LA RELATION AVEC LES COOPÉRATIVES ET LES EXPLOITANTS

Spécialisée dans la production de saveurs et de parfums pour l’industrie agroalimentaire, l’entreprise allemande Symrise encourage ainsi le développement de coopératives auprès des producteurs de vanille à Madagascar, tout en s’engageant sur des volumes d’achat garantis.

En Afrique, le leader de la transformation de produits à base de cacao Barry Callebaut a pour sa part constitué un réseau d’intermédiaires qui assurent l’interface entre les petits producteurs et la multinationale. En avril 2015, l’entreprise suisse a par ailleurs annoncé la distribution de filtres à eau potable en Côte d’Ivoire, une facette de son programme Water for life, qui sera étendu à d’autres pays en 2016. Si elles ne sont pas nouvelles, ces initiatives permettent de consolider l’implantation des entreprises dans leurs régions d'approvisionnement.

Dans cet esprit, Rabobank suggère aux industriels de l’agroalimentaire, parallèlement à l’essor des coopératives, d’accompagner financièrement les petits producteurs et leurs organisations en s’appuyant sur les garanties qu’ils peuvent apporter. "Le financement des petites exploitations ne peut être abordé avec une stratégie unique et dépend des caractéristiques de la chaîne d'approvisionnement", souligne la banque néerlandaise : les aides à la modernisation des exploitations, les engagements sur des volumes ou encore la participation à la construction d’entrepôts sont autant de modèles possibles, qu’il convient d’explorer.

Plus d'info: www.usinenouvelle.com

Articles Populaires

LE SIMA SE REINVENTE !...
  • Création : 12 septembre 2019
On the road to IPACK-IMA 2021 : feu sur...
  • Création : 15 décembre 2019

Articles Pour vous