38e Foire Internationale d'Alger
- Création : 16 juin 2005
M. Porsia Samuele - Directeur - ICE (Institut Italien pour le Commerce Extérieu r)
Agroligne : Qu'attendez-vous du marché algérien ?
M. Porsia : Pour ce qui est du domaine de l'agro-industriel, il faut souligner que les italiens sont déjà trés présents dans le secteur surtout après la libéralisation de l'économie algérienne et le lancement des privatisations. On ne peut pas encore parler de saturation mais pour le conditionnement des produits, la filière du froid, l'Italie peut encore développer son marché en algérie.
Agroligne : Quel message voulez-vous passer aux professionnels du secteur ?
M. Porsia : Le message important pour les italiens, c'est surtout de ne pas se limiter à vendre. Je sais que notre structure en Italie concerne les petites entreprises de - de 10 employés, donc notre objectif est de trouver pour eux de bons partenaires, des représentants, des distributeurs afin d'assurer le service après-vente en Algérie, et donc de fidéliser le client.
Gilles Poirier - Conseiller à l'ambassade du Canada en Algérie
Agroligne : Pouvez-vous nous parler de votre participation à la Foire Internationale d'Alger ?
Gilles Poirier : Je suis très heureux car l'ambassade du Canada ou plutôt le pavillon canadien a doublé par rapport à l'année passée. La 1ère fois que j'ai participé à la présentation du Canada c'était à la foire d'Alger en 98, depuis nous avons fait d' énormes progrès et nous avons également accompagné l'Algérie dans son développement. Cette année, nous avons 25 compagnies. D'ailleurs nous avons produit une brochure qui donne beaucoup d'informations, et qui énumère toute les compagnies et sponsors présents. Disons que l'ambassade a joué un rôle très important parce que contrairement à d'autres pays comme nos amis français ou nos amis italiens qui ont des systèmes de chambres de commerce très organisés ; nous nous
avons du compter sur nos propres ressources.
C'est au sein de l'ambassade que nous avons tout fait, bien sur avec des sous-traitants algériens. Par exemple, tout le mobilier que nous avons, a été pris localement. Cela montre ainsi la qualité du produit, du papier, des structures métalliques ,boisées, qui sont disponibles en Algérie pour des coûts moindre. L'ambassade a lancé sa campagne l'année passée pour attirer les compagnies. Nous aurions aimé en recruter plus mais c'est un processus d'apprentissage.
Nous avons donc 25 compagnies, mais il ne faut pas oublier que nos compagnies se rendent également aux salons spécialisés. Par ex au salon du Sipsa, nous avions deux compagnies qui vendaient de l'alimentation pour les animaux. Au salon Djazagro, nous avions 2 compagnies, dont une qui présentait du matériel de réfrigération Dans 10 jours du 20 au 23 juin 2005, il y aura également une participation canadienne importante au Salon international de l'eau (8 compagnies). Donc, si on ajoute ces chiffres, on se rend compte de la présence importante des compagnies canadiennes. De plus nous continuons à informer les compagnies qui ne sont pas ici, pour les convaincre du potentiel algérien.
Agroligne : Etes-vous présent sur d'autres pays du Maghreb ?
Gilles Poirier : Bien sûr, nous avons des ambassades du Canada en Tunisie, au Maroc et aussi en Libye. Nous avons dans ces pays, des agents qui se spécialisent pour développer le secteur agricole. Ce ne sont cependant pas des agents à temps plein, ils se consacrent à d'autres secteurs également. Nous rencontrons nos collègues du Maghreb lors de différents colloques, comme le SIAL et ANUGA, où le Canada sera très fortement représenté cette année.
Lors du SIAL-Montréal en avril 2005, nous avons constaté que la délégation algérienne était une des plus importantes délégations et qu'elle était composée de gens de haute qualité. Nous avons donc tout fait pour lui faciliter les contacts avec les personnes ressources les plus adéquates.
Mlle Chainez Laïb - DIRECTRICE MARKETING - Jutop
Agroligne : Pouvez vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
Mlle Chainez Laïb : Nous sommes une société d'agroalimentaire implantée essentiellement à BOUFARIK, et nous fabriquons des jus de fruits.
Agroligne : Vous êtes présents sur le marché algérien, qu'attendez-vous de ce marché ?
Mlle Chainez Laïb : Nous sommes essentiellement porté sur la qualité, et nous souhaitons que les gens apprécient nos produits à leur juste valeur, c'est à dire qu'ils fassent la différence entre le haut de gamme et le bas de gamme.
Agroligne : Comment distinguez vous un produit « haut de gamme » ?
Mlle Chainez Laïb : Notre produit est un haut de gamme, car il est sans conservateur sans arômes, et c'est donc essentiellement un jus de fruit.
Agroligne : Depuis quand êtes-vous présent sur le marché algérien ?
Mlle Chainez Laïb : Nous sommes sur le marché algérien depuis un an et demi.
Agroligne : Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle gamme de produit ?
Mlle Chainez Laïb : Nous sommes en train de préparer des jus lactés, qui seront sur le marché fin juin.
Mme Rocchetti Serenella - Département Commercial -PIERALISI
Agroligne : Qu'attendez-vous du marché algérien ?
Mme Rochetti : On espère beaucoup, nous sommes là pour travailler. On espère que le futur nous apportera encore de meilleurs résultats.
Agroligne : Depuis quand êtes-vous présents sur le marché du Maghreb ?
Mme Rochetti : La société est présente depuis une quarantaine d'années environ.
Agroligne : Quel message voulez-vous passer aux professionnels du secteur ?
Mme Rochetti : La société Pieralisi est le leader dans le secteur de l'huile d'olive. Les professionnels doivent nous connaître, car nous leur garantissons des produits de très bonne qualité. D'ailleurs, tous les clients qui nous ont acheté des installations confirment la qualité du produit, mais aussi la qualité de l'assistance et du suivi clientèle. En somme, chez Pieralisi, le client ne peut être que rassuré des services fournis.
M. Sebâa Hassen - Responsable Marketing - SOSEMIE
Agroligne : Pouvez vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
M. Sebâa Hassen : Notre activité est le secteur meunier, nous fabriquons des farines, et prochainement du couscous. Nous avons une équipe de 80 agents, un bâtiment de production en exploitation et un autre en extension, une aire de stockage de 70 000 quintaux (semoule et farine) pour le conditionnement en vrac, une aire de stockage de 40 000 kg (semoule et farine) pour l'emballage, et une aire destinée à l'expansion à court et moyen terme. Concernant la projection à court terme, nous prévoyons l'extension de l'activité meunière, avec l'entrée en exploitation d'un moulin semoule de 400 000 quintaux, l'entrée en fonctionnement d'1 ligne de couscous d'une capacité de 400 quintaux, et la mise en place d'un réseau de distribution à travers le territoire national. Mais aussi, l'acquisition de moyen de transport lourd pour l' approvisionnement en matière première, la livraison des clients et le ravitaillement du réseau de distribution. Sur le moyen terme, installation de deux lignes de pâtes longues et courtes, partenariat dans le domaine de la recherche lié à l'activité pour la mise au point de produits diététiques.
Agroligne : Vous êtes présents sur le marché algérien, qu'attendez-vous de ce marché ?
M. Sebâa Hassen : L'entreprise a été crée en 2001. On a commencé par fabriquer de la farine, puis on s'est diversifié avec la semoule. On souhaite avoir une part de marché importante sur l'Algérie, mais l'autre objectif important c'est l'exportation du couscous et des pâtes.
Agroligne : Quel message voulez-vous passer aux professionnels du secteur ?
M. Sebâa Hassen : Le marché algérien est porteur et on aimerait créer des partenariats avec des entreprises algériennes ou étrangères, pour mieux lancer nos produits et pour attaquer le marché africain.
M. Walter Rossi - Directeur des ventes - BRAMBATI S.p.a
Agroligne : Qu'attendez-vous du marché algérien ?
M. Walter : Le marché algérien n'est pas un marché vierge, mais il reste beaucoup de choses à y faire maintenant et dans les prochaines années. De plus il est très intéressant en raison de la présence en Italie et en Europe d'un Euro trop fort, et d'une main d'œuvre trop coûteuse.
L'Algérie est le seul pays du Nord de l'Afrique et du Maghreb ou il y a beaucoup de choses à faire, de plus on a l'argent et les moyens pour mettre en place ce style de travaux.
Agroligne : Etes-vous présent sur d'autres pays du Maghreb ?
M. Walter : Nous sommes sur le Maroc depuis 10 ans, sur la Tunisie depuis 5 ans, et nous entrons sur le marché de la Libye. Nous attendons juste une légère libéralisation de ce marché.
Agroligne : Etiez-vous présent au salon Agrolibya en Libye ?
M. Walter : Non, nous n'avons jamais participé à ce style de forum en Libye, car notre activité ne se développe pas au travers de salon. Il doit être développé au niveau : société-fournisseur / société-acheteur. Les salons sont juste un moyen de marquer notre présence, mais aussi de démontrer à nos clients que nous sommes toujours là à leur disposition.
Agroligne : Quel message voulez-vous passer aux professionnels du secteur ?
M. Walter : Notre société est présente depuis 1945 sur le marché, c'est une société familiale, Les sociétés qui demandent à se développer en Algérie sont elles aussi familiales, et donc nous possédons le savoir-faire pour comprendre et répondre à leurs attentes sans perdre du temps et de l'argent.
Agroligne : Seriez-vous intéressé par des rencontres agroalimentaires organisées autour de rendez-vous d'affaires ?
M. Walter : Oui nous sommes toujours intéressé par ce type de travail, surtout concernant notre activité : ligne pour café, biscuits, pâtes, sucre, légumes secs. Ce n'est pas évident, mais on espère que le système de travail, client-fournisseur, va nous permettre de perdre beaucoup moins de temps.
M. Said Helassa - Chargé d'exportation - Tolga El Baraka
Agroligne : Pouvez vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
M. Said Helasser : Notre entreprise est installée à Biskra, plus précisément dans la zone industrielle de TOLGA. Notre activité a débuté en janvier 1999, même si nous possédions une certaine expérience dans le secteur, depuis 1983. Nous travaillons dans l'emballage et le conditionnement des produits alimentaires : viandes, dattes, fruits secs. Dans le même temps, nous vendons tout le matériel nécessaire à l'emballage : conditionneuses, films étirables...
Agroligne : Qu'attendez-vous du marché Algérien ?
M. Said Helasser : Sur le marché algérien, il n'existe pas de lois qui obligent le conditionnement des produits alimentaires, pour la protection du consommateur et de l'environnement. Donc, il faut rapidement des lois pour obliger ce conditionnement et l'utilisation de sacs biodégradables.
Agroligne : Quel message voulez-vous faire passer aux professionnels du secteur ?
M. Said Helasser : J'ai 2 messages à faire passer, un à l'état et l'autre aux professionnels. Dans un premier temps, il est nécessaire que l'état renforce le contrôle des produits alimentaires, et qu'il enrichisse la réglementation liée à la protection des consommateurs et de l'environnement. D'autre part, concernant les professionnels, un certain dynamisme est nécessaire pour initier des partenariats et intéresser les investisseurs étrangers.
M. Boumaaraf Abderahim - Membre du directoire - Flash Algérie
Agroligne : Pouvez vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
M. Boumaaraf Abderahim : Notre entreprise a été crée en juillet 1989. Au démarrage, elle comptait un effectif d'une dizaine de personnes. Ce chiffre s'est multiplié 70 à 80 fois, elle a débuté avec un seul produit, qui demeure l'un des produits fabriqués sont le punch, la boisson aromatisée, les céréales sucées, salées, halwa turc. Une société mixte Algéro-espagnole a été créée pour embrasser un nouveau créneau, qui est celui de la confiserie. En partenariat avec les turcs les actifs d'une biscuiterie du secteur étatique ont été acquis. Nous avons pris des participations à hauteur de 70% du capital d'une entreprise publique spécialisée dans la fabrication d'emballages plastiques. Un projet est en cours de réalisation, en partenariat avec une société nationale et deux entreprises espagnoles, pour la production de produits pharmaceutiques.
Tout en développant le créneau agroalimentaire, Le Groupe Flash se déploie sur d'autres secteurs d'activités.
Agroligne : Vous êtes présents sur le marché algérien, qu'attendez-vous de ce marché ?
M. Boumaaraf Abderahim : Prochainement, l'Algérie va intégrer l'organisme mondial du commerce, on attend du marché algérien qu'il se mette au diapason de ce qui se fait au niveau international. Chez Flash, dans le cadre de la mise à niveau , nous avons commencé à adopter nos moyens de production, à améliorer notre qualité et les conditions de travail de nos employés, afin de se préparer à la concurrence. Les partenariats avec l'Espagne et la Turquie nous permettent de bénéficier de leur savoir faire, mais aussi de nous préparer activement à la forte concurrence à venir.
D ‘ailleurs, les entreprises algériennes publiques et privées, présentes au salon, ont conscience de cette perspectives. Nous sommes donc conduit à aller vers une meilleure qualité de nos produits à tout point de vue.
Agroligne : Quel message voulez-vous passer aux professionnels du secteur ?
M. Boumaaraf Abderahim : Pendant longtemps, l'objectif était le volume de production. Aujourd'hui il faut que nous soyons plus professionnels et que nous tenions d'avantages compte de besoins des consommateurs. Offrons lui un produit qui fait honneur à notre métier, un produit comparable aux produits d'importation. En clair, préparons nous pour l'avenir.
Intégralité des Interviews dans le Magazine N° 42...